Après le dépôt, à la séance publique du 16 juillet, d’une pétition de résidents demandant d’être consultés sur le projet de développement d’un boisé, la Ville de Léry tiendra une rencontre citoyenne le 18 août.
Les travaux, dont du déboisement, ont commencé à la fin du printemps sur le site le long de la route 132, à la hauteur de la rue des Galets, appelé à devenir la Halte des boisés. Le soir du dépôt de la pétition de près de 130 signatures, les élus ont convenu à l’unanimité de retirer un point sur l’achat d’arbres et de végétaux à partir d’un don de 10 000 $ de Desjardins obtenu en juin.
Depuis, Léry dit avoir entrepris «plusieurs démarches». Les 29, 30 juillet et 6 août, elle a rendu visite à «une dizaine» de résidents du secteur concerné, soit ceux de la rue des Galets ainsi que ceux au début des rues du Parc-Gendron et Parc-Woodland. «On voulait savoir s’ils avaient signé la pétition et si oui, pourquoi. Chez ceux qui n’avaient pas signé la pétition, on voulait savoir ce qui les préoccupait», affirme le maire de Léry Kevin Boyle. Des signataires désiraient obtenir de l’information sur la coupe des arbres.
La pétition
Les 12 et 13 juillet, des résidents de Léry ont signé une pétition dans laquelle ils demandaient à être consultés en lien avec la vision de la future Halte des boisés.
Le résident Patrice Glaude compte parmi les signataires. Il a participé à la cueillette des signatures. Pour lui, une consultation citoyenne s’avère nécessaire, même à ce stade du développement du projet. «Ils [les résidents] pourront émettre leurs opinions et dire: ‟ok, j’ai digéré le fait qu’ils ont coupé des arbres. Je pense qu’on devrait faire ça et mettre [toutes les idées] ensemble et former quelque chose”», dit-il.
Le projet «a été initié de manière injustement précipitée, sans consultation préalable des résidents et sans résolution du conseil municipal», peut-on lire en objet de la pétition. Le projet «crée un préjudice irréparable et soulève de nombreuses préoccupations environnementales, sociales et communautaires».
Un projet développé trop rapidement
Selon Patrice Glaude, la Ville a développé le projet trop rapidement. «Il aurait fallu qu’ils demandent aux gens [leur avis]. Ils ont fait ça à l’insu de tout le monde. Il y en avait des frênes morts, mais il y avait des arbres vivants de deux pieds de diamètre, lance-t-il en référence au déboisement. Avant, on ne voyait pas le boulevard.»
L’espace boisé fait face à l’hôtel de ville. Il comporte un sentier en poussière de roche menant à un abribus du boulevard de Léry. Ce sentier sera supprimé, souligne M. Glaude. Un second sentier longe l’espace boisé. Patrice Glaude l’emprunte régulièrement à vélo. «C’est un espace de vie communautaire. Les gens jouaient là avec leurs enfants», précise-t-il en lien avec le terrain qui abritera la future Halte des boisés.
Un sentier menant à l’abribus est appelé à disparaître, selon le résident Patrice Glaude. (Photo : Le Soleil – Marie-Josée Bétournay)
Un mur de son permanent
La Halte des boisés comptera 60 cèdres Smaragd d’une hauteur de 5 pieds chacun. Leur rôle : devenir un mur permanent du son en provenance de la route 132, souligne M. Boyle. «Avec les feuillus, en hiver il n’y avait plus de mur de son», indique-t-il. Un total de près de 200 arbres et arbustes, des sentiers piétons et des aires de repos s’ajouteront. «Ça va être un [site] de rassemblement pour les familles, une initiation à la botanique, l’ornithologie», poursuit-il. La mise en terre des arbres est planifiée «d’ici la fin de l’été», «si les citoyens sont d’accord».
Quant à l’abattage, «certains arbres étaient affaiblis depuis plusieurs années. C’était à la limite dangereux», maintient Kevin Boyle.